Publicité et chef-d’oeuvre

Le 25 avril 2011

Botticelli, Léonard de Vinci ou plus proche de nous Mondrian : comment auraient réagi ces peintres en voyant que leurs œuvres serviraient un jour à vendre des voitures, des shampoings ou des chocolats ?

De très nombreuses publicités utilisent de près ou de loin à l’art dans sa globalité. Comme l’art est un concept assez large, maintes et maintes fois discuté (Vous vous rappelez de vos cours de philo ?) on ne va pas s’amuser à le définir ici.

La Naissance de Venus de Botticelli

La C̬ne Р12 sponsors publicitaires et un messie

L’original de Léonard de Vinci

Tableau mondialement connu et débattu, La Cène est sans aucun doute le tableau le plus repris dans la publicité sur les cinq cités ci-dessus. On le retrouve pour tout. Les 12 apôtres sont tour à tour remixés, modifiés, remplacés, dessinés… Jésus lui, devient le vendeur type.

La Cène, sans Jésus

Jésus et son téléphone portable

Jésus et les apôtres canins : contre l’abandon des animaux

Jésus seul… tous les autres devant la Fox

Jésus est une femme !

Le plus connu des détournements publicitaires de La Cène par Marithé et François Girbaud

Ancienne annonce pour Volkswagen

Re-belotte Jésus disparait

“Des repas inoubliables” – Restaurant La Table


La Cène
en pixels

Cette fois-ci, plus personne !

La Cène côté poker

La Cène qu’avec des rats


La Cène
en plein festival gay

Inutile de vous dire que l’ensemble de ces affiches ont fait l’objet de moultes réclamations du côté du Vatican. Certaines ont été critiquées et même censurées devant des autorités religieuses sévères. La Cène est donc particulièrement utilisée pour promouvoir absolument tout et n’importe quoi, sans exception.

Les Tournesols rayonnent pour vendre

Les originaux d’une longue série

Au même titre que La Cène, ce tableau fut bien utilisé par les annonceurs. Là l’humour y est moins présent et ce sont les couleurs qui sont bien plus importantes.  On retrouve des annonceurs variés mais qui cette fois ci ont un intérêt à revendiquer la couleur. Ex : peinture, appareils photo etc.
Lexus, qui fait de chaque tournesol un haut-parleur

Les Tournesols fermés et ceux fabriqués en détritus de crayon

Pixelisés ou tagués, toujours présents

Le Cri marchand de Munch

L’Original – 1893

Autre toile mondialement connue, Le Cri de Munch. Objet de toutes les réflexions liées à la torture et aux différentes états dépressifs, ce tableau est souvent utilisé par la publicité pour rire du cri.  Il y a dédramatisation d’un tableau pourtant lourd de sens.

Un sourire grâce à Daikin

Du noir et blanc, même contre les excréments

Cri devant le produit

Cri tourné en dérision

Minimalisme du Cri

Le cri est aussi utilisé dans les spots, ici en 1997.

Arcimboldo et ses légumes

L’Automne et L’Été – XVIe siècle
Autre artiste de la Renaissance (avec de Vinci), Arcimboldo est lui très connu pour ses peintures des saisons toutes en fruits et légumes. Compositions aussi reprises dans la publicité. Des publicités évidemment plus liées à la nourriture.

4 visuels, 4 saisons

Beaucoup plus ancienne, la version de Perrier

320

Orbit et Roc. Idée du goût et de la fraicheur

Le monde carré de Mondrian

L’un des originaux

Pour finir, parlons maintenant de Mondrian. Figure de proue du mouvement De Stijl, il est particulièrement connu pour ses compositions reprises notamment par L’Oréal et Yves Saint Laurent. Du carré, des couleurs, la simplicité réutilisée.

La gamme L’Oréal en question

L’essentiel sans fioritures


Avec cet article on peut voir que les tableaux les plus connus sont particulièrement repris dans la publicité comme référent commun auprès du consommateur et surtout comme outil de proximité. L’annonceur légitime sa présence en utilisant un chef d’Å“uvre sans trop le dénaturer. L’église catholique veille au grain lorsqu’il s’agit des tableaux religieux et la plupart du temps ça marche.

Billet initialement publié sur Ad’Times by D

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