OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Le nouvel âge de l’info personnalisée http://owni.fr/2010/08/12/le-nouvel-age-de-l%e2%80%99info-personnalisee/ http://owni.fr/2010/08/12/le-nouvel-age-de-l%e2%80%99info-personnalisee/#comments Thu, 12 Aug 2010 15:40:13 +0000 Benoit Raphaël http://owni.fr/?p=24499

Si vous avez un peu de temps ces jours-ci, je vous invite à lire ce long mais passionnant article de Mashable sur l’impact des réseaux sociaux sur la personnalisation de l’info.

Un état des lieux qui s’appuie sur l’indispensable étude de Pew Internet sur la consommation d’infos des internautes.

Le sujet n’est pas nouveau. Cela fait des années que l’on parle de personnalisation de l’info. L’idée, à l’époque (il y a 4 ou 5 ans) était de s’inspirer des algorithmes de suggestion de contenus utilisés par Amazon pour les livres, iTunes ou Pandora (non disponible en Europe) pour la musique.

Construire ce type d’algorithme, mais surtout le rendre pertinent, n’était pas simple. L’affaire n’est guère allée plus loin que l’implémentation de modules de suggestion de contenus contextualisés à côté de l’article lu par l’internaute. Vous avez aimé cet article, vous aimerez ceux là… Une fonctionnalité démocratisée avec l’arrivée des tags.

Plus simple: la possibilité donnée aux internautes de configurer directement leur média, ce qu’ils ne faisaient guère…

A l’ère de Google, la personnalisation passait surtout par le moteur de recherche: je cherche l’info qui m’intéresse via Google, et je me laisse guider. Bien personnaliser voulait surtout dire: être bien référencé.

Avec l’irruption des réseaux sociaux dans la vie des internautes, la donne a changé. 75% personnes qui lisent leurs infos en ligne les reçoivent via les réseaux sociaux ou les emails, selon Pew Internet.

Bien personnaliser veut toujours dire être trouvé, mais à travers les recommandations des amis de l’utilisateur.

Michael V.Copeland exprime très bien ce “shift” dans la distribution de l’info dans le dernier numéro du magazine Fortune consacré à Google: Lorsque vous vouliez acheter une paire de chaussures vous tapiez la requête dans Google. Aujourd’hui, de plus en plus d’internautes posent simplement la question à leurs amis sur Facebook ou Twitter: “Quelles sont les meilleures chaussures pour courir ?”.

La nouvelle façon de distribuer des infos personnalisées aux lecteurs consiste donc aujourd’hui à proposer à côté des suggestions habituelles (par tag ou géolocalisation), ce que vos amis ont lu sur le média. C’est ce que font très bien le HuffingtonPost depuis plus d’un an avec leurs social news et, plus récemment, le Washington Post qui affiche les recommandations de lecture de vos amis Facebook. Il suffit de permettre aux utilisateurs de se connecter sur le média via Facebook Connect ou Twitter Connect.

Ce type d’intégration est aujourd’hui facilité par le bouton “iLike” de Facebook, et désormais le “Twitt Button” de Twitter.

D’autres médias, nouvellement arrivés, vont plus loin. Sur iPad, Pulse et Flipboard recréent un journal personnel à partir des liens partagés par vos amis sur les réseaux sociaux.

Le problème de ce genre de personnalisation, comme celle uniquement basée sur vos recherches Google, sur l’analyse de votre navigation ou sur vos propres réglages, est double:

- Elle limite l’ouverture vers d’autres contenus et la surprise.

- Mais surtout, elle n’est pas satisfaisante à 100% pour le lecteur : les contenus non-professionnels (blogs, youtube…) ne sont pas vérifiés, ce qui limite leur valeur même lorsqu’ils sont partagés par des “amis”. Restent les contenus des médias, moins variés mais vérifiés. Sauf que le simple fait qu’ils aient été lus par mes amis ne suffit pas à les rendre pertinents. Il faudrait, de plus, pouvoir installer une hiérarchie chez mes amis: certains sont compétents pour me recommander tel type de contenus, d’autres moins.

L’idéal serait de parvenir à mixer l’ensemble de ce qui fait la valeur d’un contenu pour chaque internaute:

1) La recommandation de mes amis, mais en mesurant la pertinence de chacun d’eux.

2) L’adaptation du contenu à mes requêtes Google.

3) L’adaptation du contenu à partir de mon historique de navigation et de recommandations, mais aussi à partir de l’historique de mes amis.

4) La possibilité pour l’internaute d’intéragir avec l’offre (réglages, boutons “ça m’intéresse, ça ne m’intéresse pas”).

5) Le choix éditorial d’une communauté ou d’une rédaction avec laquelle je me sens en affinité. Oui, la hiérarchisation éditoriale, ça marche toujours !

6) La NewsRoulette: parce que la troisième tendance après la recherche et la recommandation sociale, c’est… le hasard. Un usage révélé par le phénomène Chatroulette, mais aussi le service “StumbleUppon” qui mêle réseau social et randomisation des contenus.

Les internautes ne s’intéressent pas moins aux infos qu’avant, c’est la façon de les consommer qui a changé.

Illustration CC FlickR par Gabriele Lopez

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Les ados américains dopés à l’Internet non-stop http://owni.fr/2010/02/25/les-ados-americains-dopes-a-linternet-non-stop/ http://owni.fr/2010/02/25/les-ados-americains-dopes-a-linternet-non-stop/#comments Thu, 25 Feb 2010 18:37:52 +0000 Capucine Cousin http://owni.fr/?p=9043 3356695149_18e3e7a003

Source image : Flickr/Louise Merzeau (sélection officielle du Mois de la Photo, Paris, 2008)

Les ados d’aujourd’hui seraient-ils des (futurs) drogués aux écrans ? Je ne parle pas des écrans télés, qui était la drogue des ados de ma génération – et qui serait en passe de devenir has-been aujourd’hui. Non, je parle des écrans d’ordinateurs, laptops, netbooks et autres smartphones.

Encore la semaine dernière, cette étude de Pew Internet and American Life Project a beaucoup fait jaser (et gazouiller ;) sur le sujet. D’après celle-ci, les ados américains délaisseraient les blogs au profit des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter : seulement 14% déclarent avoir blogué en 2009, alors qu’ils étaient 28% en 2006.

“Si vos enfants sont réveillés, ils sont probablement en ligne”, titrait le 20 février, avec un humour grinçant, le New York Times. Et de citer une étude de la Fondation Kaiser, d’après laquelle les ados sont de véritables nerds en puissance. D’après cette étude, réalisée auprès de 2 000 collégiens et lycéens (entre octobre 2008 et mai 2009), les 8-18 ans consacrent en moyenne 7 heures et demie à leur écran d’ordinateur, netbook ou smartphone – au-dehors des heures d’école. Soit une heure de plus qu’il y a 5 ans, année de l’étude précédente. Il faut dire qu’ils sont assez (sur)équipés : parmi les ados sondés, 7 sur 10 avaient une télé dans leur chambre, et à peu près un tiers un ordinateur doté d’une connexion Internet dans leur chambre. Et encore, cette étude a été réalisée un peu avant que les smartphones ne se développent chez les ados.

En clair, ils passent plus de temps sur leurs écrans que leurs parents sur leur lieu de travail ! Qui plus est – mais cela a déjà été dit, dont par mon confrère Jean-Christophe Féraud – cette génération de digital natives a pris l’habitude à ‘être multitâches en quelque sorte : envoyer des SMS tout en étant sur Facebook, et/ou le chat Facebook, MSN, son blog, consulter ses mails sur Gmail, tout en regardant un clip sur son iPod… Et encore : l’étude de Kaiser a été menée avait l’incursion de Twitter…

La fonction qu’utilisent le moins les jeunes sur leur téléphone portable ? La voix ! Tellement plus simple d’envoyer des SMS ou de chater, comme le montrait le film “LOL” – so bobo ;), mais assez réaliste sur l’usage des technos par les ados. Et le seul moyen de communication dont l’usage n’a pas augmenté est… le papier imprimé.

En fait, ils se serviraient davantage de leur portable multifonctions comme réveil, comme radio, comme sorte de méga-clé USB pour stocker notamment des fichiers MP3 (et donc pour écouter de la musique)… Il faut dire que les nouvelles générations de smartphones sont d’une facilité d’utilisation assez diabolique, grâce à des interfaces de plus en plus intuitives. Les dernières générations des Blackberry sont des modèles plus simples à utiliser qu’avant – du coup, ils commencent à envahir les cours de récré des collèges et lycées huppés – car souvent, papa et maman refilent leurs Bberry à leurs rejetons lorsque leur entreprise en reçoit un nouveau parc, comme l’expliquait ce papier des Echos.

Mais les autres modèles de smartphones de chez LG et autres Samsung, relativement bon marché et à l’interface – de plus en plus souvent tactile – bien agréable, ont aussi les faveurs des ados. Je mettrais le cas de la tornade iPhone un peu à part, encore trop cher pour nombre de djeuns. Mais clairement, mettez un iPhone entre les mains d’une petite tête blonde : c’est édifiant. Ma nièce de 4 ans 1/2 sait déjà ouvrir les applis comme une grande, et joue sur l’iPhone de son papa avec les jeux (pour enfants) qu’il y a installés. Ma soeur me racontait que sa fille avait déjà le réflexe de toucher l’écran d’ordinateur, le croyant lui aussi tactile.

Contrôle de la durée d’utilisation (à défaut du contenu ?) par les parents

Le contrôle du contenu par les parents ? Certes, il y a eu plusieurs initiatives des pouvoirs publics. J’aime bien celle-ci, qui vient d’être annoncée, avec 2025 ex machina , un serious game destiné à sensibiliser les adolescents. Dans son premier épisode, “”Fred et le Chat démoniaque”, qui se déroule en 2025, on voit un certain Fred, un jeune trentenaire sur le point de décrocher un contrat publicitaire important, qui voit son contrat compromis par l’apparition d’une vieille photo de lycée compromettante sur le réseau social Amidami.net. A l’internaute de l’aider à effacer cette erreur de jeunesse. Dévoilé la semaine dernière, ce serious game pédago a été produit par l’éditeur Tralalere, avec le soutien de la Commission européenne et la participation du CNC, dans le cadre du programme Internet sans crainte. Les épisodes suivants, qui paraîtront progressivement d’ici à l’automne 2010, auront chacun pour thème un usage particulier du Net.

A côté de cela, clairement, c’est aux parents d’apprendre à leurs enfants à “bien” surfer sur Internet. Un ami me racontait récemment qu’il a accepté que sa fille pré-ado s’inscrive sur Facebook… A condition qu’il figure parmi ses “friends” et puisse contrôler ce qu’elle y fait.

Mais encore dernièrement, une étude du Pew Internet Project en avait alarmé bon nombre. D’après celle-ci, un ado sur sept muni d’un téléphoné portable déclarait avoir déjà reçu des photos plus que suggestives par SMS. Les mêmes chercheurs admettent que le “sexting” – que l’on voit aussi subrepticement dans le film “LOL” – fait désormais partie de leur culture. Car chez les ados, la photo dénudée peut être envoyée comme invitation, comme gage, ou… lors d’une rupture.

2025_m

Dans les faits, les parents peuvent difficilement contrôler ce que font leurs enfants sur leur ordi, qui plus est s’ils en ont un dans leur chambre. Les plus courageux, certes, installent un système de contrôle parental… Mais les spécialistes commencent à penser que le véritable contrôle que les parents peuvent exercer est celui de la durée d’utilisation. “Les parents peuvent continuer de fixer les règles du jeu, c’est cela qui fait la différence”, explique un des chercheurs dans le papier du NY Times. Certes, c’est plus difficile de le faire sur l’ordinateur “perso” de leur enfant que sur l’ordinateur familial, mais ils continuent ainsi à jouer leur rôle de parents.

» Article initialement publié sur blog.miscellanees.net

» Photographie de page d’accueil par escapedtowisconsin sur Flickr

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Mes nouveaux voisins sont sur Facebook http://owni.fr/2009/11/12/mes-nouveaux-voisins-sont-sur-facebook/ http://owni.fr/2009/11/12/mes-nouveaux-voisins-sont-sur-facebook/#comments Thu, 12 Nov 2009 14:04:19 +0000 Admin http://owni.fr/?p=5386 Alexis Mons analyse les deux derniers rapports du PEW sous l’angle de la relation de voisinage »

Coup sur coup, le PEW nous a gratifié de deux livraisons magistrales. L’une sur Twitter et la mise à jour de statuts sur le web, l’autre sur les phénomène d’exclus sociale et le web.
Je trouverai génial qu’il y ait, en France, sinon en Europe, une sorte d’équivalent du PEW. Cela éviterai de se dire que ce sont des chiffres US et d’avoir des points de comparaison. Mais on se contentera de ça, sachant que, dans le fond, ces deux livraisons viennent corroborer ce que l’on sait déjà.

» La suite sur le blog d’Alexis Mons

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