Le créateur Gary Hayes présente son projet en ces termes : ” Nous sommes beaucoup à avoir suivi l’évolution des médias sociaux depuis le début des années 1990. Un certain nombre d’entre nous est très sensible à l’actuelle croissance exponentielle des usages du web social. Inspiré d’autres compteurs en temps réel très cools (ma propre présentation sur la croissance des médias sociaux, celle de Laurel Papworth et d’autres vidéos), j’ai décidé de créer cette petite appli Flash (qui est en bêta) pour montrer à quel point le web social peut être dynamique.
En savoir plus sur le projet : ici
Les joueurs, les coachs, les officiels et même tous les journalistes accrédités pour couvrir ces événements vont devoir s’engager à ne plus tweeter 90 minutes avant et jusqu’à la fin des interviews qui suivent un match. Cette obligation concerne également les personnes qui alimentent un profil Twitter pour le compte d’un coach ou d’un joueur.
(Credit: Twitter Tipp NFL OchoCinco, by blog.juber.de on Flickr)
Les ligues sportives professionnelles entretiennent depuis toujours des rapports d’amour/haine avec les medias. Jusqu’ici, les radio et les télés payaient très cher pour avoir le droit de retransmettre un événement. En contre-partie, les journalistes accrédités avaient le droit de faire leur boulot, ce qui inclus la critique et l’investigation, au risque de se fâcher à mort avec les ligues mise sur la sellette. Généralement, les deux parties ayant tout intérêt à faire en sorte que le business puisse se poursuivre as usual, les cros rentraient assez vite et les divergences s’estompaient plus ou moins rapidemment.
Or, avec la montée en puissance des réseaux sociaux et des technologies mobiles n’importe quel spectateur (dont les joueurs sur le banc font partie) peut désormais faire du live reporting minute après minute, photos et vidéos à l’appui (voire même depuis son salon). Comme le souligne l’échange que nous avons eu hier sur FriendFeed avec le groupe Chronos (cfr. ci-dessous) que je vous invite à poursuivre dans les commentaires de ce billet), c’est le modèle de ” l’instant-scoop” propriété des ligues qui est durablement ébranlé, avec toutes les répercutions financières que cela implique.
(Interlude offert par Alfred Benway, sur Flickr)
Si les pontes de la NFL ne sont pas capables de (se) réinventer un modus vivendi qui tient compte des aspirations des autres intervenants de la chaîne, leurs règles ne risquent-elles pas de devenir caduques et in fine que son autorité (et surtout sa légitimité) soit remise en cause ?
Et quand un intermédiaire se révèle impossible à satisfaire et que son action est bloquante pour tous les autres, il devient alors surpeflu et est tôt au tard exclu ….
Alors, la NFL va-t-elle placer un flic derrière chaque spectateur pour empêcher l’éclatement de “son” offre ? Les clubs, les joueurs et les coachs vont-ils respecter cette interdiction, au risque de supprimer cette proximité (authenticité ?) toute neuve que les réseaux sociaux leur permet avec leurs fans ? Les médias et les journalistes vont-ils accepter de se faire dicter leur conduite par les ligues alors que les consommacteurs peuvent désormais se passer de leur support pour dialoguer, échanger et partager leurs contenus auto-produits ?
Et vous, si vous étiez à la place des dirigeants de la NFL, que feriez-vous ?
]]>Etes-vous prêt ?
]]>La publicité évaporée n’étant pas prête de revenir et la migration vers l’Internet s’accélérant, la presse écrite, aux abois, tente, en Amérique comme en Europe, de bâtir des fortifications autour de ses contenus en ligne.
Péage en ligne: fortification ou château de sable?
Les éditeurs qui jouissent d’audiences record ne savent toujours pas les monétiser, voire même souvent, rentabiliser leurs opérations web. Le volume de la pub liée au trafic n’a jamais été suffisant pour faire vivre des rédactions. D’où la tentation généralisée actuelle de mettre fin au tout gratuit pour protéger leur journalisme.
Prédictions & initiatives fleurissent, la grogne contre Google monte:
Google a assez vite répondu aux grincheux : il vous suffit de deux lignes de codes pour vous faire déférencer. Chiche !
En France, Alain Weill, patron de NextRadioTv (BFM, RMC, la Tribune…) estime que tout le monde passera au modèle payant sur le web d’ici fin 2009 ou le début 2010, tandis que Libération proposait, en juin, de faire payer les fournisseurs d’accès.
On vante volontiers le modèle de Canal Plus ou des Echos (partie en clair, partie payante), on rappelle qu’après des décennies de gratuit, les gens ont payé pour de nouveaux bouquets de chaînes, et on regrette le bon vieux temps du Minitel, « cash machine formidable», rappelait récemment un éditeur éminent.
Les récentes mesures de défiscalisation des donations devraient aussi fournir de l’aide à certains.
Mais le premier problème au modèle payant est bien sûr de faire revenir en arrière toute une audience habituée à consommer, depuis 15 ans, des informations gratuitement et de ne pas tenir compte des nouveaux usages dans la manière de s’informer. Pas facile de dire à son audience : « vous avez tort, nous avons raison et on va vous montrer » !
Le deuxième obstacle est la récente abondance exponentielle de l’offre. L’information abondante restera gratuite ; celle qui est rare, fraîche ou exclusive sera payante quelques heures. Aujourd’hui seule l’info financière – d’ailleurs payée par l’employeur et non l’individu– entre entièrement dans cette catégorie. Des sujets pointus peuvent aussi jouer cette carte. Pour le reste….
Le troisième souci, probablement le plus important, est l’évolution permanente d’Internet et des nouveaux comportements d’un public (Web 2.0, médias sociaux, …) qui en raffole.
Pendant ce temps, l’un des best sellers de l’été, aux Etats-Unis, est « Free » (« Gratuit »), le nouveau livre de Chris Anderson, qui le premier avait théorisé avec sa « longue traîne », le business model de Google et d’Amazon.
Cette fois, le rédacteur-en-chef de Wired, entend montrer comment il peut être de plus en plus judicieux pour une entreprise numérique – aux coûts marginaux de distribution quasi nuls– d’offrir des produits gratuitement pour gagner sur d’autres tableaux. La subvention croisée, le tiers payant, le modèle freemium (Skype) etc…
Le mobile, support naturel du payant
Mais c’est finalement du côté de la mobilité, comme nous l’avons souvent souligné qu’un radeau de survie pourrait arriver.
Reste aux éditeurs à s’entendre avec les fabricants et/ou les opérateurs de téléphonie mobile pour trouver un partage difficile des revenus car la bataille pour la marge et l’accès aux abonnés s’annonce rude.
Reste aussi aux éditeurs à proposer des contenus originaux et pertinents. En ont-ils encore la force et les moyens ?
Mais si, comme le dit Chris Anderson, « ce n’est pas difficile d’être compétitif face à la gratuité : il suffit d’offrir quelque chose de mieux ou de différent », il est en revanche beaucoup plus complexe de lutter face à Internet, en perpétuelle évolution.
D’où ce conseil de Dave Winer : « si vous vous trouvez en concurrence avec Internet, un conseil, tirez-vous ! ». Même Microsoft a du mal….
(ce billet est paru dans une première version sur le blog AFP-MediaWatch)
]]>Cliquer ici pour voir la vidéo.
PS: Du 2 au 8 juin a lieu l’Internet Week à New-York. Pour suivre ce qui s’y passe je vous conseille la session de live blogging réalisée cette semaine sur mikiane.com
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